Dans ce premier article, nous vous présentons Hugo Moulet dans ce premier des trois portraits de nos co-fondateurs. Découvrez les 3 interviews dans notre blog, dans la rubrique Golden News.
Comment est né le projet Golden Cup ?
Golden Cup est issu d’un concours de création d’entreprise organisé par l’association de l’EDHEC, Sport Business Consulting. L’édition 2020 avait pour thématique l’expérience fan avec la problématique suivante : « Comment remettre le supporter au centre du jeu ? »
Avec notre quatrième associé de l’époque, que je tiens à saluer, merci à toi Nicolas, nous faisions partie du Bureau Des Sports de Montpellier Business School. Notre école se devait d’être représentée lors du Sport Business Challenge.
Nous avons alors réfléchi à un concept innovant qui permettrait aux supporters de se divertir dans les stades. Après une première phase de sélection sur dossier, nous avons rejoint la demi-finale du concours et nous nous sommes rendus dans les locaux du prestigieux cabinet de conseil Sopra Steria à Paris pour pitcher Golden Cup devant des consultants partenaires du concours. Alors, nous avons opté pour la théâtralisation de notre performance car, n’oublions pas que l’objectif premier du projet Golden Cup est de divertir. Notre choix a payé, le jury était conquis et nous nous sommes hissés jusqu’à la finale qui devait se tenir au siège de la Fédération Française de Football avec des parties prenantes de renom ainsi que Patrick Montel au micro.
Tout cela remonte au printemps 2020, je vous laisse le soin de vous remémorer la période de crise qu’a connu la planète à ce moment-là et qui, bien entendu, est venue compromettre nos chances de présenter Golden Cup à un panel d’investisseurs en interrompant brusquement la finale.
Pourquoi ce nom ? « Golden Cup » ?
À la base, le produit phare de notre concept était le célèbre Eco-cup. Suite à la loi sur la transition énergétique, l’ensemble des clubs de sport doivent servir leurs supporters dans des gobelets réutilisables. Nous souhaitions surfer sur cette vague et créer un concept innovant autour de cet objet. Un QR code renvoyant vers notre application de pronostics gratuits en direct des tribunes devait être apposé sur des Eco-cups, les fameux « Golden Cups ». Ce processus obligeait, en quelques sortes, les supporters à consommer à la buvette du stade pour pouvoir accéder à nos jeux.
Cependant, nous nous sommes aperçus en discutant avec les clubs eux-mêmes que ce format serait trop limitant et que les supporters seraient plus enclins à jouer si l’accès à l’application Golden Cup était simplifié. Le format actuel, vous le connaissez : rendez-vous au stade, téléchargez l’application sur l’App Store ou Google Play en amont ou via les QR codes affichés et prédisez le score du match pour tenter de gagner des cadeaux !
Hugo, quel est ton rôle au sein de la startup ?
Je suis co-fondateur et associé au même titre que Léo et Julien. Nous avons récemment créé la SAS Golden Cup qui, selon la loi française, implique la nomination d’un Président. Nous avons décidé ensemble de m’octroyer cette place car je porte le projet depuis ses débuts mais, pour être franc, ce n’est qu’un poste sur un bout de papier et je nous place tous les trois sur le même pied d’égalité.
Parle-nous de tes associés, l’entente marche bien ? Comment fonctionnez-vous ?
Au-delà d’être mes associés, Léo et Julien sont mes amis. Beaucoup diront que le business et les relations étroites ne font pas bon ménage. Je partage cet avis mais j’aime aussi préciser qu’il existe beaucoup d’avantages à travailler avec ses proches. La communication est fluide et nous n’avons pas peur de nous dire les choses quand c’est nécessaire. Il s’agit pour moi du même schéma que sur un terrain. Nous pouvons nous encourager ou bien nous confronter mais chaque membre d’un collectif qui fonctionne connait pertinemment les valeurs de ses coéquipiers et doit être capable de prendre du recul après le feu de l’action.
Quant au fonctionnement, nous nous répartissons les tâches grâce à un logiciel génial intitulé Notion. Je ne suis pas rémunéré pour faire du placement de produit mais je tenais à souligner sa prise en main ludique et ses fonctionnalités (rires). Léo s’occupe de la partie digitale qui englobe communication et création graphique. Julien, lui, gère les relations commerciales et, de mon côté, j’assure les relations publiques et partenaires tout en coordonnant le développement de l’entreprise.
Hugo Moulet, présente nous ton parcours en quelques mots ?
J’espère que vous avez un peu de temps devant vous ! Je suis passé par beaucoup de choses différentes, je pourrais presque officier en tant que Conseiller d’orientation (rires). Sur le plan académique, je suis titulaire d’un baccalauréat scientifique, d’un BTS assistant de gestion, d’une Licence Professionnelle STAPS dans le marketing sportif et, depuis peu, d’un Master grande école de commerce.
En ce qui concerne le professionnel, j’ai quatre années de saisons d’été dans des bars/restaurants/boîtes de nuit pour payer mes études, dira-t-on pour cette interview mais vous n’êtes pas dupes … J’ai aussi, par mes contrats d’apprentissages et mon Service Civique, œuvrer pour des clubs sportifs. J’ai été Chargé de marketing pour le Montpellier Université Club Baseball pendant 2 ans et Chargé du Club des partenaires au Rugby Club Nîmois durant mon année de Master 2. Vous l’avez sans doute deviné mais ce qui me botte c’est le sport business.
D’où te vient ce désir d’entreprendre ?
J’aime cette notion de liberté, d’être son propre patron, de n’avoir de comptes à rendre à personne. Dans l’entrepreneuriat, on peut tout faire, aucune idée n’est farfelue. Et, quand bien même elle ne fonctionnerait pas, ce n’est pas grave, il suffira d’en essayer une autre. La culture de l’échec est très présente dans ce domaine. J’entends par là que l’erreur est humaine et qu’une startup qui ne devient pas une Licorne ce n’est pas dramatique.
Dans la société moderne, nous sommes poussés à l’extrême de notre productivité et ce parfois au détriment de nos envies, de nos émotions, de notre santé. Je n’ai jamais envisagé mon avenir professionnel dans un travail où je ne m’épanouis pas. Créer c’est être libre de ses actions et je vous invite à essayer, c’est jouissif.
Qu’est ce qui fait la force de Golden Cup selon toi ?
Si j’étais un bon vendeur je dirais son concept et son produit évidemment. Mais pour moi c’est et cela a toujours été l’humain qui prime. Ce qui fait la force de Golden Cup aujourd’hui c’est son équipe. Les valeurs que nous a inculqué le sport nous ont construits et nous mettons un point d’honneur à construire le projet avec elles.
Avec Golden Cup, les premiers à qui nous voulons rendre service c’est nous-mêmes. Nous sommes dans les stades au moins une fois par semaine, nous sommes ce que l’on pourrait qualifier de « fervents supporters » de nos équipes préférées, bien entendu que nous serions les premiers ravis de gagner des lots de fan experience avec nos joueurs favoris !
Avez-vous déjà des contacts avec des clubs ?
Je laisse le soin de répondre à la partie commerciale dirigée par mon ami Julien. C’est un très bon communicant vous verrez !
Pour toi, quelle serait la plus grande réussite de ce projet ?
De voir 50 000 supporters jouer à Golden Cup sur une finale de championnat majeur. Au Stade de France par exemple, 50 000 sur 81 000 c’est un bon ratio non ?
Si tu devais qualifier Golden Cup en 3 mots quels seraient-ils ?
Aventure, passion et « s’il vous plaît, aidez nous à trouver des financements » (rires).
Que représente la fan experience à tes yeux ?
Selon moi elle représente l’avenir du divertissement sportif. Le supporter est une partie prenante essentielle de l’écosystème sportif. Financièrement, d’une part, mais pas seulement. Écoutez le nombre d’athlètes qui se disent transcendés par un public en délire. Il est du devoir des entités sportives de rendre la pareille à ces individus qui forment ces merveilleux paysages en tribunes.
Hugo Moulet, ton plus grand rêve de supporter ?
De passer sur NBC et d’être invité sur le plateau de Jimmy Fallon après ma performance grandiose sur une Fan Cam lors d’une finale de Super Bowl !
Une anecdote sur un de tes associés ? (Promis on ne dira rien)
Léo connaît tous les chants de Nadau par cœur et c’est à mourir de rire quand il se met à les chanter avec son occitan approximatif en 3ème mi-temps.
Que peut-on souhaiter à Golden Cup ?
Santé, bonheur, supporter à toute heure 😉